pour votre projet de fenêtres
Appui de fenêtre : qu'est-ce que c'est ?
L'appui de fenêtre est généralement réalisé en maçonnerie, mais il existe des appuis en métal pour les maisons à ossature bois par exemple. Préfabriqué ou coulé sur place, il prend appui (d'où son nom) sur l'allège, la partie basse de l'ouverture pratiquée pour installer la fenêtre.
Son utilité est triple :
- offrir un support au bâti de la fenêtre ;
- habiller et protéger les matériaux composant l'allège ;
- faciliter l'écoulement des eaux de pluie vers l'extérieur.
L'importance du rejingot
Le rejingot est l'élément primordial des appuis de fenêtre. Il s'agit de la partie en relief au plus haut de l'appui, juste sous le dormant de la menuiserie. Son rôle est d'assurer l'étanchéité de la fenêtre en empêchant l'eau de pénétrer en dessous du bâti.
Ses dimensions minimales sont fixées par une norme française, le DTU 36.5 : s'il est maçonné sur place, sa largeur doit être de 40 mm, sa hauteur 25 m et la pente de 10 %. Si le rejingot est préfabriqué, ces valeurs sont respectivement de 30 mm, 20 à 25 mm et 8 à 10 %.
Composition d'un appui
Les appuis de fenêtres se composent de plusieurs parties :
- Le nez est la partie qui dépasse de la façade (s'il est absent, on parle de nez arasé) ;
- Les oreilles débordent de chaque côté de l'appui, elles apportent une touche esthétique ;
- Le larmier est la partie située sous le nez.
Ces trois éléments ont pour vocation d'éviter le ruissèlement des eaux de pluie directement sur la façade, afin de la protéger des salissures et de prolonger sa durée de vie.
Poser un appui de fenêtre
Le choix de l'appui de fenêtre doit tenir compte de la manière dont sera posée la fenêtre afin de s'adapter au mieux.
En neuf, les fenêtres sont souvent posées en applique à l'aide d'équerres, c'est-à-dire au ras du mur intérieur ou extérieur qui sert d'appui aux dormants. On rencontre parfois ce type de pose en rénovation si les ouvertures sont en bon état.
Lorsque la fenêtre et son appui sont posés entre les murs, on parle de pose en tunnel ou en tableau. Cette pose nécessite d'avoir des dormants spécialement conçus. Très utilisée en rénovation, on la rencontre de plus en plus en neuf, notamment dans les constructions à ossature bois.
Les étapes de la pose
Si vous êtes un bricoleur averti, il est facile de couler soi-même son appui en maçonnerie. Il faut néanmoins bien soigner la réalisation du rejingot car c'est lui qui assure l'étanchéité du rebord.
Les étapes à suivre pour poser un appui préfabriqué sont les suivantes :
- Avant toute chose, il est nécessaire de réaliser un coffrage afin d'ajuster la hauteur de l'ouverture à la fenêtre. Celle-ci se calcule.
- Ensuite, on pratique des saillies ou encoches de chaque côté du tableau pour y insérer les oreilles. Ces encoches devront faire la hauteur de l'appui, la profondeur du mur et mesurer 6 cm de large.
- Le coffrage est rempli de mortier de scellement qui doit être bien tassé et arasé sur toute sa surface.
- L'appui est enfin posé sur le mortier en veillant à ce que le larmier dépasse d'au moins 7 cm.
- Après un temps de séchage de 24 h minimum, on peut ôter les planches et les chevillettes et procéder aux finitions (peinture ou simple brossage du revêtement).
Dans tous les cas, la prise de mesures doit être extrêmement rigoureuse pour garantir l'efficacité de l'appui et ne pas empêcher la pose de la fenêtre.
Quel prix pour quel modèle d'appui ?
Les rebords de fenêtres les plus courants sont en béton : plus économique à l'achat, leur entretien est plus facile . Pour une fenêtre en aluminium, on choisira de préférence un appui de la même matière.
Il existe aussi des appuis en PVC, en marbre, en pierre... Le prix dépend des matériaux choisis, mais aussi des finitions.
appui coulé en béton (fourniture et main d'oeuvre) | 100 à 200 € |
appui préfabriqué en béton | 20 à 40 € |
appui en PVC ou terre cuite | 10 à 15 € |
appui en aluminium | 20 à 30 € |
appui en marbre ou en pierre naturelle ou reconstituée | à partir de 45 € |
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